Comment savoir si un produit trouvé dans le commerce est végane ou non ? Pour éviter la prise de tête au moment des courses, voici un guide simple pour décrypter les étiquettes de tes produits favoris.
S’il y a bien une chose que j’ai retenue de mon challenge Veganuary en janvier 2024, c’est qu’il est indispensable de lire les étiquettes des produits (dans le cas où l’on souhaite mener à bien une alimentation végétalienne).
Depuis que je suis devenu végétarien, le conseil qui revient le plus souvent est de décortiquer les étiquettes. J’ai longtemps trouvé ça ennuyeux, mais j’avais tort.
Comme j’avais fait une croix sur la viande, le poisson et les crustacés, je n’avais aucun intérêt à être vigilant à la composition des produits que j’achetais. C’est vrai, on le sait quand des aliments contiennent de la viande ou du poisson !
Là où ça devient plus compliqué, c’est lorsqu’on ne veut plus aucun ingrédient d’origine animale. Et là, on s’en rend compte que c’est un parcours du combattant !
Lors du Veganuary, j’ai vite compris que je n’allais pas y échapper : j’allais devoir apprendre à lire les étiquettes pour mener à bien ce défi.
Je te raconte mon expérience du Veganuary dans cet épisode de podcast 👇
1. Les allergènes, nos amis
Décortiquons ensemble la composition d’un produit.
Prenons la compo de biscottes natures achetées en Nouvelle-Zélande qui m’ont causé du tort lors du défi 👇
Pourquoi les allergènes sont nos amis ?
Tout simplement parce qu’ils sont mis en avant dans les compositions. En effet, les industriels ont l’obligation de mentionner la présence des 14 principaux allergènes dans leurs produits. Ils seront soit écrits en gras, en majuscules ou soulignés.
On y retrouvera par exemple le lait et tous ses dérivés (beurre, poudre de lait, caséine, protéine de lait…), les œufs, les poissons et les crustacés.
Donc en se focalisant uniquement sur les allergènes, on peut déjà faire un premier tri. C’est pas mal, non ?
Je ne me souviens plus si c’est le cas avec les produits en France/Europe, mais ici en Nouvelle-Zélande, chaque produit comportant des allergènes dispose d’une ligne supplémentaire avec la liste détaillée. Sur la photo, cela prend la forme de : « contient du lait et des céréales contenant du gluten ».
Cela permet de gagner encore plus de temps lors de la lecture en magasin !
⚠️ Attention tout de même
Comme on peut le voir sur la photo, « matière sèche du lait » n’est pas en gras. Pourtant, dans la ligne juste en dessous, on peut lire que le lait y est bien présent. Alors, erreur ou omission volontaire ?
Il est donc impératif de toujours regarder chaque ingrédient, un à un, même si au premier coup d’œil, on ne voit pas d’allergène mis en avant.
2. Les notions de « traces »
On continue sur les allergènes avec la notion de « traces », une ligne située en dessous de la liste des ingrédients.
Sur la photo, cela prend la forme de : « peut contenir des traces de… ».
Les allergènes mentionnés sur cette ligne ne font pas partie de la composition du produit. Cette indication signifie généralement que le produit a été fabriqué dans un atelier utilisant ces allergènes pour d’autres productions.
Il n’y a donc pas de crainte à avoir pour un régime végétalien.
3. Les autres ingrédients
Malheureusement, les allergènes ne suffissent pas à garantir qu’un produit est 100% végétal.
Il y a beaucoup d’autres ingrédients d’origine animale qui ne font pas partie des allergènes.
Voici une liste non exhaustive des ingrédients non véganes les plus courants (issue du site veganuary.com) :
- Caséine : protéine issue du lait.
- Lactose : glucide issu du lait (à ne pas confondre avec l’acide lactique, qui est presque toujours vegane).
- Lactosérum : issu du lait. On en trouve dans de nombreux produits, notamment les chips, le pain et les produits de boulangerie.
- Collagène : issu de la peau, des os et des tissus conjonctifs d’animaux (vaches, poules, cochons et poissons) : souvent utilisé en cosmétiques.
- Élastine : on en trouve dans les ligaments du cou et l’aorte des vaches ; similaire au collagène.
- Kératine : issu de la peau, des os et des tissus conjonctifs d’animaux (vaches, poules, cochons et poissons).
- Gélatine : obtenue en faisant bouillir la peau, les tendons, les ligaments et/ou les os d’animaux (en général de vaches ou de cochons). Utilisée dans la gelée, les bonbons mous, les gâteaux et les vitamines (dans l’enrobage ou les capsules).
- Aspic : alternative industrielle à la gélatine confectionnée à partir de bouillon clarifié (à base de viande, de poisson ou de légumes) et de gélatine.
- Saindoux/suif : graisse animale.
- Gomme-laque ou shellac : obtenue à partir de la sécrétion d’un insecte, Kerria lacca.
- Miel : produit par les abeilles.
- Propolis : utilisée par les abeilles dans la construction de leurs ruches.
- Gelée royale : sécrétée par certaines glandes des abeilles mellifères.
- Vitamine D3 : issue d’huile de foie de poisson, utilisée dans des crèmes, des lotions et d’autres produits cosmétiques.
- Albumen/albumine : issu des œufs (en général).
- Ichtyocolle : substance obtenue à partir de vessies natatoires de poissons séchés, utilisée principalement pour la clarification du vin et de la bière.
- Huile de poisson : présente dans des produits cosmétiques ou vendue comme complément alimentaire (huile de foie de morue).
- Pepsine : issue de l’estomac des cochons ; agent coagulant utilisé dans des vitamines.
Et les additifs ?
Il y a aussi toute une liste d’additifs non véganes. Tu sais les E-XXX qui ne donnent pas du tout envie 🤡
Par exemple, le E120. C’est un colorant obtenu à partir de cochenille broyée, un insecte rouge vif. Pas très sympa…
Pour connaître la liste des additifs et savoir s’ils sont végétaliens ou non, c’est par ici.
4. Labellisation « vegan »
De nombreuses marques affichent différents logos/slogans sur leurs packagings. Alors, simple marketing ou réel engagement ?
Qui n’a jamais été surpris de voir des produits mentionner « veggie », « végétal » ou « V » alors qu’ils contiennent du lait ou des œufs ? Perso, ça me mettait très en colère quand je voyais ça en France.
J’ai donc pris l’habitude de ne plus trop m’appuyer sur les logos et les labels lorsque je fais mes courses. Plusieurs raisons à cela :
- Tous les produits véganes ne sont pas labellisés
- Les labels véganes non-officiels sont nombreux
- Un produit végane peut être estampillé « végétarien »
Bref, on ne s’y retrouve pas. C’est pour cette raison qu’il n’y a rien de plus efficace que de scruter la liste des ingrédients 🔎
Il y a cependant une exception avec le V-label. Ce label européen certifie que les produits sont soit végétariens, soit végétaliens. Jusqu’à présent, les deux logos n’étaient pas très distinctifs et induisaient beaucoup de personnes en erreur 👇
Cependant, les nouveaux logos du V-label devraient mettre tout le monde d’accord. Je ne sais pas s’ils sont déjà en circulation, mais ils vont nous simplifier la vie !
C’est le seul label en qui j’ai confiance haha.
Conclusion
Je pense que tu l’as compris, le plus important pour savoir si un produit est végane : c’est de lire la compo ! 🤯
C’est bête (comme chou), mais c’est le plus efficace et sûr.
Je termine avec une petite mise en garde (encore une) : les fabricants agroalimentaires peuvent ajuster leurs recettes à tout moment en y ajoutant de nouveaux ingrédients.
Je te conseille donc de vérifier systématiquement la composition de tes achats, même pour les aliments que tu as l’habitude de consommer.
Durant le Veganuary, je me suis retrouvé à manger ces biscottes au petit-déjeuner en pensant qu’elles étaient véganes 🤦🏻♂️
Je te raconte toutes mes péripéties de ce mois de janvier 2024 dans un épisode de podcast vidéo 👇
Un ami m’a même dit avoir trouvé du lait dans… de l’ail fumé en poudre. Eh oui, rien que ça !
Les ingrédients d’origine animale sont partout ! Et c’est seulement quand on y prête un peu attention qu’on se rend compte qu’on en consomme tout le temps.
Fais un tour dans tes placards et regarde les compos, tu seras surpris·es 😏
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