Tu entends tout et n’importe quoi à la télé et sur internet? Ils parlent de végétarien, de végétalien, de végane, ou encore de flexitarien… mais tu n’as aucune idée de ce que cela veut dire, de la définition exacte ou à quoi cela se rapporte précisément?
Rassure toi, tu n’es pas le·a seul·e, il y a de quoi être perdu·e dans ce tas d’appellations.
Quand j’ai annoncé à ma famille que j’étais devenu végétarien durant mon année d’expatriation en Australie, ça n’a pas été simple. Et encore moins pour mes grands parents, des charcutiers à la retraite.
Un jour, en plein Facetime, ma grand-mère me demande : « Mais tu mangeras bien un peu de poisson en rentrant? »
Eh bien non Mamie! Le poisson aussi c’est fini.
Ce n’est déjà pas facile pour tout le monde de savoir précisément ce que mange un végétarien mais alors ça se complique encore quand on y ajoute tous les autres régimes alimentaires qui se différencient du régime omnivore de base.
Moi même, au début, j’étais perdu. Il m’a fallu un certain temps avant d’assimiler toutes ces informations.
En effet, il existe également d’autres modes d’alimentation et d’appellation que ceux que je vais te présenter mais je ne les développerais pas ici.
Je pense que c’est bien pour tout le monde de revoir les bases 🎤🎼. On va faire Simple, Basique.
Sois bien attentif·ve, certains mots n’ont qu’une lettre de différence 😉.
Commençons par le bas de l’échelle végétale – n’y voit aucune connotation péjorative ici, c’est seulement un moyen pour mieux visualiser les termes abordés.
⏱ Temps de lecture : 5 minutes.
Les flexitarien·ne·s
Le flexitarisme (association entre les mots flexible et végétarisme) désigne les personnes qui ont réduit leur consommation de viande et de poisson. Un·e flexitarien·ne se tourne principalement vers une alimentation végétarienne tout en gardant quelques repas avec de la viande. Généralement, c’est un régime alimentaire qui privilégie la qualité de la viande, plutôt que la quantité.
En résumé, un·e flexitarien·ne est une personne limitant sa consommation de viande sans être considéré·e comme exclusivement végétarien·ne.
Le flexitarisme s’est largement développé ces dernières années, notamment avec la prise de conscience de la population quant aux problématiques environnementales, mais aussi aux divers scandales sanitaires (vache folle, grippe aviaire… et plus récemment, le Covid19) et également aux questions de santé. Des études ont clairement démontré l’implication qu’une trop grande consommation de viande et de produits laitiers peut avoir sur le risque de maladie.
En France, on estime qu’entre 25 et 40% des consommateurs seraient flexitariens (le chiffre varie en fonction des différentes études).
On peut dire que, dans certain cas, c’est un premier pas vers un régime végétarien, mais surtout une prise de conscience de son mode d’alimentation.
» Pour aller plus loin, je t’invite à aller consulter cet article du WWF.
Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.
Gandhi
Les végétarien·ne·s
Pour continuer, le végétarisme est le second niveau sur l’échelle de l’alimentation végétale.
Un·e végétarien·ne est une personne qui ne mange aucun produit issu de chair animale (c’est-à-dire impliquant la mort d’un animal) : viande rouge, viande blanche, poisson, crustacé, caviar, gélatine…
Néanmoins, une personne végétarienne peut manger des produits issus de l’exploitation animale comme les oeufs, les produits laitiers ou encore le miel.
Dans ce cas précis, on peut utiliser une des appellations suivantes :
- Ovo-lacto-végétarien·ne : le fait pour un·e végétarien·ne de consommer des oeufs et des produits laitiers.
- Ovo-végétarien·ne : c’est un·e végétarien·ne qui mange des oeufs (mais pas de produits laitiers).
- Lacto-végétarien·ne : par définition – et si tu as bien suivi -, c’est un·e végétarien·ne qui consomme des produits laitiers (mais pas d’oeufs).
Il y aurait environ entre 2 et 4% de végétarien·ne·s en France.
Pour comparaison, le pays qui compte le plus de végétarien·ne dans le monde est l’Inde (40%), suivi par Israel (entre 10 et 14%). En Europe, c’est dans des pays tels que l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Autriche et la Suède que l’on retrouve le plus de végétarien·ne·s (entre 7 et 12% de la population).
Il existe également d’autres variantes du végétarisme. On peut citer par exemple le pesco-végétarisme qui consiste à s’abstenir de consommer de la viande, mais à manger des produits de la mer.
Pour beaucoup de personnes le végétarisme est souvent une étape de transition vers le végétalisme.
⏩ D’ailleurs, si tu te demandes pourquoi devenir végétarien, je te conseille de lire mon article sur le sujet.
Les végétalien·ne·s
Les personnes végétaliennes, elles, ne consomment ni de chair animale (viande, poisson, fruits de mer…), ni de produits issus des animaux tel que les produits laitiers (lait, beurre, fromage, crème…), les oeufs et le miel.
Ainsi, de par ces caractéristiques, on les confond souvent avec les véganes. Pourtant, il y a une légère différence entre le végétalisme et le véganisme.
Les véganes
Le niveau le plus haut dans l’alimentation végétale est le véganisme.
En effet, être végane est un mode de vie à part entière, qui implique des choix alimentaires, politiques et éthiques. Les véganes éliminent non seulement les produits d’origine animale de leur alimentation, mais aussi de tous les aspects de leur vie.
Les véganes ont le même régime alimentaire que les végétalien·ne·s, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent exclusivement de produits végétaux : fruits, légumes, céréales, légumineuses, oléagineux…
Par ailleurs, ce qui les différencient des végétalien·ne·s, c’est qu’ils excluent également toutes les formes d’exploitations animales de leur quotidien. Ils ne portent pas de cuir, de laine, de soie, de fourrure, et n’utilisent aucun produit testé sur les animaux (cosmétiques, médicaments, produits ménagers…).
On reconnaît la grandeur et la valeur d’une nation à la façon dont celle-ci traite ses animaux.
Gandhi
Le véganisme est une philosophie entièrement consacrée aux droits des animaux visant à mettre fin aux activités qui les utilisent. Captivité et violence sont le quotidien des animaux considérés comme des objets dans le monde du loisir et du divertissement. Pour illustrer cela on peut citer les cirques, les zoos, les corridas ou toutes autres pseudo « attractions touristiques » se servant des animaux. Je pense notamment aux photos avec des tigres endormis ou des balades à dos d’éléphants que les « influenceurs » aiment bien nous montrer sur Instagram, parce que ça fait « cool » 😊.
En France, les véganes représenteraient moins d’1% de la population, même si ce chiffre tend à augmenter au cours des prochaines années.
» Pour aller plus loin, je t’invite à aller consulter l’article du site Vegan France.
L’échelle de l’alimentation végétale
Peu importe comment tu qualifies ton régime alimentaire, qu’il fasse partie de l’échelle de l’alimentation végétale ou non, tu sais maintenant les différences entre chacune des appellations du monde végétal.
Pour conclure cet article, je pense qu’il est toujours intéressant de remettre en question les habitudes qu’on nous enseigne dès notre plus jeune âge et que nous encrons dans notre quotidien sans trop y réfléchir. Cela vaut pour l’alimentation, mais pas seulement. Ces habitudes, fondées sur des traditions et des coutumes, ne sont pas toujours en accord avec nos valeurs et l’évolution de la société.
J’ai fait un petit récapitulatif visuel de l’alimentation végétale rien que pour toi 😉
L’échelle de l’alimentation végétale
Peu importe comment tu qualifies ton régime alimentaire, qu’il fasse parti de l’échelle de l’alimentation végétale ou non, tu sais maintenant les différences entre chacune des appellations du monde végétal.
Pour conclure cet article, je pense qu’il est toujours intéressant de remettre en question les habitudes qu’on nous enseigne dès notre plus jeune âge et que nous encrons dans notre quotidien sans trop y réfléchir. Cela vaut pour l’alimentation, mais pas seulement. Ces habitudes, fondées sur des traditions et des coutumes, ne sont pas toujours en accord avec nos valeurs et l’évolution de la société.
Si tu souhaites aller plus loin (et commencer ta transition vers un régime sans produits animaux), je te conseille de lire mon article sur les 10 étapes clés à suivre pour faciliter ce changement.
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