Edit : Les informations de cette page ne sont plus à jour. Je suis devenu végétalien en 2024. La page est en cours de réécriture 🙂
Salut, c’est Maxime !
Végétarien à plein temps depuis décembre 2019, j’expérimente ce mode d’alimentation en te partageant mes expériences et mes découvertes.
Je vais te raconter mon parcours, comment et pourquoi je suis devenu végétarien.
Un voyage pour tout changer
Jeune et à la recherche d’une aventure qui changerait sa vie, je suis parti vivre à l’autre bout du monde pendant un an, en prenant un aller simple pour l’Australie. Un rêve que j’avais depuis de nombreuses années qui s’est enfin concrétisé en Février 2019, à l’âge de 23 ans, après de longues préparations.
Partir vivre loin de tout ce que j’avais connu jusqu’à présent, dans un pays 14 fois plus grand que la France, sans travail ni logement, peut paraître un peu fou — mais je ne regrette rien, cette expérience a été la plus enrichissante de toute ma vie.
Je recommande à quiconque de vivre une aventure comme celle-ci, riche en découvertes culturelles, visuelles et surtout personnelles.
Ainsi, tout au long de mon périple, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes exceptionnelles dont beaucoup avait fait le choix de devenir végane — l’alimentation végétale est beaucoup plus répandue en Australie qu’en France.
Mais alors comment tout ça a commencé ?
Avant de te parler de mon voyage, revenons un peu en arrière.
Septembre 2014, à tout juste 18 ans, j’emménage dans mon premier appartement. Je commence alors à faire mes courses moi même et à me faire à manger tous les jours. Un gros changement par rapport à la vie chez Papa-Maman.
Petit à petit, je prends conscience de ma consommation. Je me rends compte de l’impact que peut avoir le simple fait d’acheter un produit ultra transformé et sur-emballé dans plusieurs couches de plastique. Du nombre de déchet généré par les courses quotidiennes. Du pouvoir que nous donnons aux multinationales en achetant leurs produits mauvais pour la planète et pour notre santé.
C’est pourquoi je deviens de plus en plus sensible à l’écologie et à la réduction de mes déchets — en m’inspirant notamment du mouvement Zéro Déchet.
Mais il faudra encore attendre plusieurs années pour que j’ai le déclic de l’alimentation végétale.
2018. Le temps passe et j’élimine progressivement la chair animale de mes listes lorsque je vais faire les courses — les repas en famille et les sorties aux restaurants étant les seules fois où je me permets de manger de la viande.
J’étais ce qu’on appelle un « flexitarien », même si je ne me considérais pas comme tel à l’époque. Je n’avais pas remis en question mes habitudes alimentaires — si ce n’est ne plus acheter de viande moi-même.
Malgré ce petit — mais néanmoins important — pas en avant, ça n’était pas suffisant pour moi. Je m’en suis rendu compte durant mon année en Australie en échangeant avec des amis australiens.
L’aventure Australienne
Maintenant, laisse moi t’emmener en Australie. 🇦🇺
Fin janvier 2019, après deux vols long courriers et un total de 24h de voyage depuis Paris, je pose enfin mes pieds sur le sol Australien.
Je m’empresse de sortir dehors pour prendre un bon bol d’air frais.
Quel plaisir de pouvoir respirer en profitant de l’odeur si douce de l’eucalyptus, cet arbre emblématique de l’Australie dont les koalas raffolent.
Ça y est, j’étais bel et bien arrivé en Australie, ce n’était pas un rêve.
Je te laisse imaginer ce pays immense, abritant pas moins de 6 climats différents sur son territoire. Tropical, subtropical, équatorial, aride, tempéré, de plaine. Autant de possibilité pour faire pousser tout un tas de fruit et légume. L’Australie offre un choix abondant de végétaux durant toute l’année.
Le début du changement végétarien
N’ayant pas encore arrêté la viande à mon arrivée en Australie, j’en ai seulement consommé pendant une courte période. En effet, le goût de la viande là bas n’est pas du tout le même que celui en France. C’est une des raisons pour laquelle, petit à petit, j’ai totalement arrêté d’en acheter et d’en manger — au restaurant également, ce qui est plus difficile. Mais l’Australie est bien plus avancé de ce côté là que la France. Les restaurants et autres cafés offrent presque systématiquement de nombreuses alternatives végétales de très bonne qualité. Ce qui facilite considérablement les sorties restau (et change de la salade composée classique proposée ici en France 😅). Je dois aussi dire que c’est assez plaisant de pouvoir sortir sans trop se prendre la tête pour savoir si le restau où tu vas aller proposera un truc que tu peux manger.
En parallèle, j’ai travaillé pendant presque 6 mois dans une agence web où deux de mes collègues étaient véganes. Les côtoyer m’a permis d’en apprendre un peu plus chaque jour sur l’alimentation végétale. Ils m’ont beaucoup inspirés dans mon changement et ont été de bons conseils.
Je me suis lentement dirigé vers une alimentation végétale. J’ai essayé de nouvelles recettes et des choses complètement différentes de ce que j’avais l’habitude de manger.
Mais c’est finalement vers la fin de mon voyage qu’à eu lieu le plus important changement.
Direction la Tasmanie
Début décembre 2019, je débarque du ferry reliant le continent Australien de sa petite île de la Tasmanie, située au sud du pays. Le 14 décembre, après deux semaine de voyage à travers cet État insulaire, je décide de faire une pause afin de limiter mes dépenses.
Je cherche donc un HelpX — ce principe d’échange de travail contre un hébergement et de la nourriture est très populaire en Océanie. La plupart du temps ce sont des locaux qui accueillent des voyageurs du monde entier chez eux. Ils offrent un lit et à manger en échange de 4 à 5 heures de travail par jour. Ce genre de pratique est très apprécié des backpackeurs (« voyageurs en sac à dos »). On y vit comme des locaux, on échange avec eux, on ne dépense que très peu d’argent, on se créé des expériences uniques, … c’est la recette qui a fait le succès du HelpX à travers le monde.
Vue sur l’océan, dans une aire de camping gratuite de la côte Est de la Tasmanie, je surf sur le site internet HelpX à la recherche de ma future famille d’accueil Australienne. Je tombe sur le profil de Lila, Jaisri et leurs enfants. Une petite famille possédant une modeste exploitation agricole de pomme de terre et vivant au beau milieu de la forêt. Le petit plus qui a fait toute la différence : Lila est végétalien et le reste de la famille est végétarienne. Ni une, ni deux, je fais ma demande. Après une réponse positive, je ne perds pas de temps et prends la direction du Nord Ouest de la Tasmanie.
320 km plus tard, j’arrive chez Lila et Jaisri, dans un coin perdu en pleine forêt, sans aucun réseau. Se dire qu’on va dormir chez des gens qu’on ne connait pas est un peu perturbant au début, mais on s’y fait.
Bref. Revenons-en à nos moutons.
Cuisine végétarienne
Jaisri, originaire des Philippines et cuisinière d’exception, concocte des plats magiques, tellement savoureux, végétarien et même parfois 100% végétalien. C’est la première fois que je me régalais tous les jours avec de la cuisine végétale. Tu n’imagines pas toutes les saveurs et les nouvelles associations de goût que j’ai pu découvrir.
J’ai appris à cuisiner le fameux tofu 😉 et découvert les protéines de soja texturées sous toutes ses formes, la sauce Sweet Chilli pour relever les plats, le seitan, etc.
J’ai moi-même participé à cet échange mutuel en préparant des spécialités de chez nous comme les fameuses crêpes bretonne — végétale évidemment.
Premier Noël végétarien
25 décembre 2019. C’est l’heure de fêter noël à l’autre bout du monde. Dans une famille que je ne connais que depuis quelques jours. Mais c’est une expérience géniale qui restera gravée à vie dans ma mémoire.
Quel plaisir de pouvoir se régaler avec un repas tel que celui-ci, où tout le monde partage tes valeurs sur la nourriture. Au menu : pizzas, spring rolls, curry de légumes, riz et protéines de soja, cookies, moelleux au chocolat, … 🤤
Bref, tu l’as compris, ces deux semaines chez mes hôtes ont été riches en découvertes, en partages et en expériences.
Ce que je retiens
Durant cette année à l’autre bout du monde, j’ai pu m’imprégner de ce nouveau mode de vie et d’alimentation, tout en apprenant des nouvelles recettes et façons de cuisiner auprès de personnes déjà expertes dans ce domaine.
J’ai également regardé de nombreux documentaires sur le sujet — de Cowspiracy à The Game Changers en passant par What The Health. Tous m’ont profondément convaincus que je me dirigeais vers la bonne voie. La voie qui, selon moi, semble la plus juste et la plus appropriée au monde actuel.
Je te conseille – si tu ne l’a pas déjà fait – de regarder tous ces documentaires. Je trouve que c’est une bonne manière de se rendre compte de l’état actuel des choses.
Et maintenant ?
Comme je te le dis plus haut, je suis engagé dans la réduction de mes déchets depuis un certain temps maintenant.
Mais j’ai trouvé dans l’alimentation végétale un moyen d’agir encore plus efficacement à mon échelle. Réchauffement climatique, déforestation, maladie, déchets, pollution de l’air et des eaux ne sont que quelques exemples des conséquences de l’industrie de la viande. En arrêtant de consommer ces produits, nous agissons de manière positive.
Cependant, aujourd’hui encore, je n’ai toujours pas réussi à arrêter le fromage. Pour le moment, je n’ai pas trouvé de produit de substitution assez semblable et abordable à mon goût.
D’un point de vue santé, je suis atteint de la maladie de Crohn depuis mes 15 ans (maladie inflammatoire chronique de l’intestin).
Je souhaite observer si une alimentation végétale peut être bénéfique sur ce type de maladie qui concerne directement ce que nous mangeons. Le corps médical préférant gaver de médicaments plutôt que de chercher à régler le problème à la source… C’est donc à nous, malades, de prendre les choses en main. J’ai donc décidé qu’il était temps d’agir.
Je suis déterminé pour arriver à mon objectif à long terme, devenir végétalien — et je compte bien t’emmener avec moi dans mon aventure. ☺️
À tout de suite,
Maxime.